Depuis septembre 2021, les IUT forment leurs étudiants au diplôme du BUT. Pour mieux comprendre l’impact de cette réforme, nous avons interviewé Magali Chaudey.

L’évolution du bac +2 au bac +3 ne se pas résume pas au seul ajout d’une année universitaire. Cette transformation a été l’occasion de repenser la pédagogie et les programmes. Grâce à ces évolutions, le DUT, après 50 ans d’existence, s’est métamorphosé en un BUT structuré autour de blocs de compétences, mieux adapté aux exigences du monde professionnel.
Le BUT est conçu pour mieux accompagner les étudiants vers la réussite. Avant, les élèves ayant un BTS étaient facilement intégrés. Aujourd’hui, ils n’ont pas le même niveau qu’un étudiant après deux ans de BUT. Beaucoup de licences professionnelles ont été intégrées aux parcours BUT, sauf quelques-unes comme la licence Assurance Banque Finance en TC par exemple.
Un changement bien accueilli par les employeurs et partenaires académiques
Les craintes liées à la transition DUT/BUT se sont avérées vaines ! Notamment car nous avons beaucoup communiqué auprès des entreprises, des IAE, des écoles de commerce, et d’ingénieurs, pour leur expliquer ce qu’est un BUT. De ce fait beaucoup d’étudiants ont eu des places en master 1 sans problème ou encore en école d’ingénieurs, IAE ou grandes écoles de commerce. En effet DUT à 2 ans ou BUT à 3 ans, nous avons rapidement constaté que les entreprises continuaient à retrouver chez nos étudiants les compétences attendues. Ainsi, le nombre de contrats d’alternance signés pour le passage en BUT3 est resté stable par rapport à l’époque des licences professionnelles.
Comment cette réforme répond-elle aux besoins des entreprises ?
Tout au long du cursus, des professionnels viennent partager leur expertise, plongeant les étudiants au cœur des réalités du terrain. En troisième année, l’alternance renforce encore ce lien, offrant aux entreprises l’opportunité de façonner les compétences de leurs futurs collaborateurs. Mais l’adaptabilité va encore plus loin : si les programmes sont définis au niveau national, 20 % des enseignements peuvent être ajustés localement pour répondre aux besoins du marché. C’est ainsi qu’en mesures physiques, une spécialisation en acoustique et vibrations a été intégrée, ouvrant de nouvelles perspectives aux étudiants et aux employeurs.









