Pendant une semaine, Marine a vécu sans son smartphone. Elle nous fait part de son expérience. Voyons les explications d’une psychologue.
Marine explique avoir ressenti le besoin de faire une pause face à la surcharge d’informations quotidiennes reçues. Constamment connectée, elle prend conscience de sa dépendance, et l’idée de se passer de son téléphone la rend nerveuse.
Cet outil a des effets négatifs : une étude montre que le multitâche lié au smartphone surcharge la mémoire de travail et réduit la concentration. Les étudiants doivent donc prendre du recul quant à son usage excessif. Pour Marine, c’est un défi personnel.
Son premier jour a été difficile : elle a réalisé à quel point son smartphone était essentiel à son organisation quotidienne (horaires, rappels, contacts). Elle a dû revenir à des méthodes traditionnelles, comme l’agenda papier, ce qui s’est révélé à la fois perturbant et libérateur. Elle a également constaté une meilleure concentration et une productivité accrue.
Marine a aussi pris le temps de discuter avec les autres, renforçant ainsi ses relations sociales. Elle a réalisé que les réseaux sociaux lui apportaient plus de stress que de plaisir, entre l’obligation de répondre et la pression de rester informée.
Cette semaine lui a également permis de se recentrer sur ses études et de trouver un équilibre entre travail et vie personnelle.
De retour sur son smartphone, Marine a convenu qu’une déconnexion définitive est irréalisable. Mais elle recommande de limiter son usage à une à deux heures par jour pour préserver son bien-être mental.
| Analyse de Michelle Rocle, psychologue dans la région stéphanoise «Je tiens à souligner les effets potentiellement néfastes d’une utilisation excessive du téléphone portable chez les jeunes étudiants. Tout d’abord, ces appareils nuisent à la concentration et à la qualité du travail académique. Les notifications constantes créent des distractions qui perturbent l’attention et affectent les performances scolaires. De plus, l’exposition prolongée aux écrans entraîne des troubles du sommeil, la lumière bleue inhibant la production de mélatonine, essentielle à un repos réparateur. Sur le plan social, la dépendance au téléphone favorise l’isolement, car les jeunes privilégient les interactions en ligne au détriment des échanges en face-à-face, ce qui peut nuire à leur développement émotionnel et social. Enfin, les réseaux sociaux alimentent l’anxiété et la pression sociale en imposant une image de soi idéalisée et souvent irréaliste. Il est donc essentiel que les étudiants trouvent un équilibre dans l’utilisation de ces technologies afin de préserver leur bien-être psychologique. » |





