Quel chemin vous a amenée au métier d’enseignante chercheuse ?
J’ai été en classe préparatoire HEC avant d’intégrer une école de commerce publique qui dépend de l’université de Nancy, qui s’appelle ICN pendant 3 ans. Par la suite j’ai travaillé pendant 17 ans en tant que professionnelle dans le groupe L’Oréal. J’ai repris mes études en passant un doctorat à l’IAE d’Aix-Marseille. Je suis devenue ATER (attachée temporaire d’enseignement et de recherche) pendant deux ans à l’IAE de Saint-Etienne, et j’ai intégrer l’IUT en 2023. Mon souhait initial était de travailler en entreprise. Mon envie d’enseigner est venue quelque temps plus tard.
En quoi consiste votre travail de recherche en dehors de l’IUT ?
Je travaille essentiellement sur l’univers des marques de luxes, notamment sur le consommateur face aux innovations recyclées et sur les nouveaux matériaux durables. Généralement ce sont les marques de luxe qui lancent les nouvelles tendances de marché. Et toutes les autres marques les suivent. Il est intéressant d’étudier ce phénomène.
Comment gérez-vous la charge de travail des deux métiers ? Arrivez-vous à vous organiser ?
Tout d’abord je travaille 50% pour la recherche et 50% en tant que professeure. Quand je travaille pour la recherche, j’essaie de ne pas consulter mes mails de l’IUT pour ne pas me déconcentrer, et inversement.
Qu’est-ce qui vous motive personnellement à enseigner à l’IUT ?
Je trouve cela passionnant de vous transmettre mon expérience. Également, je me souviens encore des enseignants qui ont eu une réelle influence sur ce que je voulais faire. L’idée est de vous accompagner et de vous transmettre les savoirs.
En quoi la collaboration entre les enseignants issus du monde professionnel et les enseignants traditionnels peut-elle améliorer les formations de l’IUT ?
A l’IUT nous travaillons main dans la main. Nous faisons les cours ensemble, nous sommes très reliés au monde professionnel. Notre collaboration fait la force de l’IUT. Les professionnels apportent une perspective actuelle et des compétences pratiques, tandis que le corps enseignant offre une expertise pédagogique solide. Ensemble, nous pouvons concevoir des programmes d’études plus pertinents, intégrer des projets pratiques et favoriser une culture d’apprentissage dynamique
Quel conseil pouvez-vous transmettre aux étudiants qui souhaitent être professionnel et professeur à la fois ?
Il faut rester très connecté avec le monde professionnel et sur les réseaux sociaux. Pour moi, c’est essentiel. De plus, il faut être pédagogue, se mettre à la place de l’étudiant et s’expliquer avec des concepts simples.
Du fait de votre expérience professionnelle antérieure, quelles compétences spécifiques pensez-vous apporter à vos étudiants ? Comment ces compétences les préparent-elles pour leur future carrière ?
J’ai développé des compétences telles que la résolution de problèmes, la communication efficace et la collaboration en équipe. Ces compétences sont cruciales dans le monde du travail. En classe, je m’efforce de partager ces compétences avec les étudiants à travers des exercices pratiques, des simulations et des conseils personnalisés. Cela les prépare à être des professionnels compétents et polyvalents dans leur future carrière.
Les enseignants issus du monde professionnel ont souvent un avantage en termes de compréhension pratique des concepts théoriques. Quels avantages cela apporte-t-il aux étudiants, selon vous ?
Absolument. Mon expérience pratique me permet de rendre les concepts théoriques plus tangibles pour les étudiants. En intégrant des exemples du monde réel dans mes cours, je les aide à voir comment ces concepts s’appliquent concrètement. Cela renforce leur compréhension et les prépare à faire face aux défis du monde professionnel avec une perspective plus éclairée.
