L’intelligence artificielle (ou IA) est de plus en plus présente dans notre quotidien, notamment dans les établissements d’enseignement supérieur. Selon la CNIL, cela désigne un procédé logique et automatisé reposant généralement sur un algorithme et en mesure de réaliser des tâches bien définie
L’un des principaux avantages de l’IA pour un-e étudiant-e est sa capacité à personnaliser l’apprentissage. Contrairement aux outils traditionnels d’apprentissage, l’IA peut répondre précisément aux questions et proposer un accompagnement sur-mesure. Un élève en difficulté bénéficiera d’explications supplémentaires, tandis qu’un autre, plus avancé, pourra approfondir ses connaissances.
Du côté des enseignants, l’IA pourrait représenter un gain de temps considérable. Correction automatique des devoirs, analyse des lacunes des élèves, gestion des emplois du temps… mais pour l’instant son travail n’est pas du tout satisfaisant. Et l’automatisation de ces tâches risque de faire perdre aux enseignants la connaissance intime du niveau de leurs étudiant-es.
Toutefois, l’introduction de l’IA dans l’enseignement soulève le problème de la triche et du plagiat. Avec des outils comme ChatGPT capables de générer des textes en quelques secondes, il devient plus difficile de s’assurer que les élèves développent réellement des compétences personnelles. Certains établissements commencent déjà à adapter leurs méthodes d’évaluation pour limiter ces dérives.
Toutefois des risques à ne pas négliger
Un autre point sensible concerne la protection des données. Les plateformes d’IA collectent une grande quantité d’informations sur leurs usager-es : résultats, préférences d’apprentissage, temps de réponse… Comment ces données sont-elles utilisées et stockées ? Qui y a accès? Ces questions éthiques sont au cœur des débats sur l’intégration de l’IA en classe.
Bref, l’IA ne peut pas remplacer l’enseignant. Ce doit être un moyen d’apprentissage complémentaire. Un cours repose sur l’interaction humaine, l’esprit critique et le débat, des actions que les algorithmes ne peuvent pas produire. Comme le soulignent de nombreux experts, il est essentiel de former les enseignants et les élèves à une utilisation responsable et encadrée de ces nouvelles technologies. Sachant en outre que l’usage de toute IA est extrêmement énergivore et donc polluant…

| Mais faut-il intégrer les I.A.dans l’enseignement ? Nous avons voulu avoir l’avis Catherine FASANG, professeure de Ressources et culture numériques en TC. Pour elle les intelligences artificielles représentent une opportunité majeure pour l’enseignement. En automatisant des tâches complexes et en facilitant l’accès aux ressources, elles permettent de gagner du temps et d’enrichir l’apprentissage. Toutefois, elle insiste sur la nécessité d’un usage maîtrisé pour éviter une dépendance excessive et préserver la réflexion critique des étudiants. Elle estime que l’IA doit être considérée comme un outil complémentaire à l’enseignement humain, marquant une révolution comparable à celle d’Internet et de l’ordinateur dans le secteur éducatif. |








